Private Supplementary Question concerning Business, and Magic or Poisoning
Description: Ex lamella 272-274 DVC: question de DVC 272A (réponse)?
Dialect: Attique et dorien
Alphabet: À déterminer
Date: 300-200
Findspot: Sanctuary of Zeus, 1930
Original location: Dodona
Last recorded location: Museum of Ioannina, M205
Edition: Lhôte/DOL
Diplomatic Text
Apparatus
1. μηδὲ Lhôte: μὴ δε̣[ῖ] DVC
2. {ΔΕ}[.. ? .. μηδ]ὲν Carbon/DOL
3. ε[ἰ] Ἀριστοβία σπε[ύδει] ἅ[περ] Lhôte/DOL: ἐ[ξ] Ἀριστοβίας ΠΕ DVC
4. [’Oν]ασίφορος Lhôte: [ὀν]ασιφόρο̄ς DVC
Translation:
Sinon, (je demande) si l’armateur est victime d’un empoisonnement/philtre, et s’il ne lui sera plus possible de négocier aucune autre affaire ; et, faute d’affaires, (je demande) si Aristobia [tient prêt ce que] ce gredin d’Onasiphoros obtiendra?
If not, (I ask) whether the shipowner has had evil worked against him by means of poison/potion, and if it will no longer be possible for him to transact any other business; and, without business, (I ask) if Aristobia [keeps ready what] this rogue Onasiphoros will get?
Commentary:
Cette inscription, bien qu’elle soit lisible, relativement longue et presque complète, demeure fort difficile. Le dialecte est essentiellement attique, mais le futur ἐσσεῖται est dorien : le graveur pourrait être issu d’un milieu dialectal mixte, ou être un armateur dorien, associé à un armateur athénien, dont l’activité suffit à expliquer ses choix linguistiques.
1. εἰ δὲ μὴ, au début du texte, suppose que cette consultation fait suite à une autre, où le consultant envisageait une autre hypothèse que l’empoisonnement. || ναύκλε̅ρος a été rajouté après coup au-dessus de la ligne, et on ne peut qu’en faire le sujet de κακουργεῖται: il est possible que le graveur, par superstition, n’a pas voulu inscrire le nom de l’intéressé, mais a finalement décidé de le désigner par sa fonction. La graphie suscrite pourrait être un signe de cette hésitation, encore que deux corrections suscrites à la l. 2 pourraient aussi faire penser à une correction du texte par son auteur. Ce « repentir » expliquerait peut-être la graphie archaïque pour ναύκλε̅ρος, forme attique || Le terme φαρμάκον peut être considéré dans son acception la plus fréquente, « poison », mais en pareil contexte, on pourrait aussi opter pour l’acception, davantage magique, de « philtre, charme ».
2. ΔΕ peut être une dittographie, c-à-d une simple répétition de la syllabe finale de μηδὲ (l. 1). || La lecture ἀλλ’ = ἄλλο au lieu de ἀλλ’ = ἀλλά permet, nous semble-t-il, de trouver un sens à la syntaxe.
3. ἐ[ξ] Ἀριστοβίας ΠΕ[ chez DVC résiste à l’interprétation, et nous proposons donc ε[ἰ] Ἀριστοβία σπε[ύδει] ἅ[περ]: le sens que nous donnons à σπε[ύδει], « tient prêt », est attesté dans Solon fr. 38 (; Euripide I.T. 1351.
4. Nous donnons à οὗτος son sens péjoratif bien connu, ce qui nous permet de supposer qu’ ’Oνασίφορος est un ennemi du ναύκλε̄ρος et du consultant, sans doute un concurrent considéré–à tort ou à raison–comme déloyal, et qu’ Ἀριστοβία est sa « complice », sans doute l’empoisonneuse/magicienne.
Commentaire onomastique: Ἀριστοβία est l’anthroponyme féminin correspondant à Ἀριστόβιος HPN 70. ’Oνασίφορος est attesté, HPN 349.
Bibliography: DVC 272A
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